La visite, piscine chauffée et le reste

Charlène traversa le vestiaire, et sortit par une porte opposée à celle par laquelle elles étaient entrées.

La porte s'ouvrait sur un long couloir blanc immaculé, dans lequel s'ouvraient de multiples portes.

Elle hésita un instant en débouchant dans le couloir, puis décida de faire les portes dans l'ordre. Elles ferait le service d'esthétique plus tard, l'éstéticienne n'était pas là de toute manière.

- Nous allons commencer par...

Elle regarda le panneau sur la première porte:

- La piscine chauffée!

Elle ouvrit les portes, et elles débouchèrent dans une salle dont les murs étaient percés de multiples vitres.
La blonde prit un ton d'hôtesse de l'air pour annoncer:

- Ces piscines sont plus petites qu'une piscine normale, et sont de trois profondeures différentes. La températures de l'eau est rêglée en permanence, et le système de filtrage très perfectionné. Une équipe de techniciens est là pour tout.

Crysbald regarda avec ébahissement la technologie nouvelle qu'elle découvrait. Toute autre personne qu'elle eut compris qu'il vallait mieux ne rien laisser voir de sa surprise pour exercer plus d'autorité, mais elle avait du mal a mémoriser ce concept. Elle s'approcha du rebord du bassin le plus proche et y plongea la main. L'eau était d'une délicieuse tièdeur ; elle était pressée de l'essayer, en esperant toutefois que personne ne serait là pour la voir en maillot de bain.

- C'est fantastique ! Et j'en suis également responsable, n'est-ce pas ?

Elle se parlait plus à elle même qu'à Charlène, qui semblait avor un peu de mal à interpréter ses propos, si'l dépassaient la complexité du "sujet-verbe-complément". Elle s'approcha ensuite de la porte qui menait au couloir, impatiente de voir le reste de l'établissement. Elle en profita pour détacher lentement, plus par gentillesse que par moquerie :

- On-peut-voir-la-suite-de-l'é-ta-blis-se-ment ?

Charlène s'était penchée au dessus de la piscine la moins profonde.
Elle ne portait pas la moindre attention à ce que fabriquait sa patronne, car elle avait constaté qu'elle pouvait presque voir son reflet dans l'eau bleue.
Tout au bord, elle vascilla:

- OH!? Je crois que je vais tom...

Et elle tomba. Elle se noya un instant avant de se rapeller qu'elle savait nager, et fit quelques mouvements de brasse avant de s'apercevoir que l'eau ne lui arrivait qu'à la taille.
Elle se redressa, toute dégoulinante, et son T-shirt mouillé lui allait parfaitement, exactement comme on les aimes.
Elle sortit de l'eau et reprit la porte en sens inverse après avoir traduit la phrase dans sa tête en prenant un long moment.

Elle ouvrit la deuxième porte, et elles débouchèrent devans trois autres portes.
"sauna homme" à gauche,
"sauna femme" à droite,
"sauna mixtes au milieu.
Ils n'étaient pas fonctionnels.

Crysbald soupira en essayant de ne pas montrer l'affligement que lui inspirait son employée. Non pas que ce fut un début d'emmencipation ; en général, elle était assez douée pour cacher les choses peu flatteuses qu'elle pensait de certaines personnes. Mais il fallait que ces personnes aient vraiment une grosse tare pour qu'elle s'en rendit compte.

- Vous voulez peut-être qu'on repasse par les vestiaires, que vous puissiez vous changer ?

Elle regarda les portes devant elle, garnies des mentions désagréables de "Hors Service". Charlène aussi était visiblement hors service. Un ou deux circuits grillés, sans doutes, mais Crysbald ne songea même pas à cette idée "amusante" que n'importe qu'elle fille médiocrement séduisante eut laché innocemment dans la conversation, par jalousie envers une blondasse si sexy. Elle se demanda s'il était bien charitable de demander cela à l'employée, mais fini par lancer en détachant méticuleusement chaque syllabe :

- Qu'est-ce-qu'un-sau-na ? Et-Pour-quoi-sont-ils-hors-ser-vi-ce ?

Charlène se secoua et essora son T-shirt.
Elle fit un grand sourire à Crysbald. Dans son for intérieur, elle se demandait comment elle allait expliquer ce qu'elle même avait eut du mal à comprendre.
Mais d'abord... Elle se rendit soudain compte de la manière de parler qu'avait utilisé sa patronne.

- Je vais vous expliquer. Mais ce n'est pas si difficile à prononcer vous savez. pas besoins de détacher les syllabes comme ça.

Elle avait parlé d'un ton gentil, pour ne pas vexer.

- Et ce n'est pas grave que je sois mouillée, il fait chaud içi. Je retirerais mon uniforme pour rentrer c'est tout.

( Vive les uniformes sexy des filles des bains. )

- Un sauna c'est...

Elle ne savait pas du tout comment expliquer:

- C'est endroit très chaud avec de la vapeur partout qui fait transpirer. Il paraît que c'est agréable et que ça purifit, mais je vous avoue que je n'y vais que pour les hommes en petite tenue.

Crysbald rougit. Elle avait eu l'air idiote ; Charlène était sûrement beaucoup plus intelligente qu'elle, elle n'avait pas à la critiquer. Elle balbutia :

- Oh, oui, bien sûr, excusez moi.

Puis, intriguée, elle écouta avec attention les explications de Charlène. Elle demanda poliment, beaucoup plus rapidement cette fois ci :

- Et pourquoi sont-ils non fonctionnels ? Un problème technique, ou simplement un retard de remise en service ? Cela devra être arrangé, en tout cas, on ne peut pas se permettre de perdre les saunas, d'après ce que j'ai lu dans les fichiers. Enfin, je verrai ça plus tard. Il y a d'autre choses à voir ?

Charlene resta un moment la bouche ouverte.
Sa patronne avait du mal à regler son débit de paroles sûrement.
Elle souria à la Gylderoy Lockart par habitude, et pour se donner le temps de reflechir.

- Et bien c'est juste le temps que l'électricien vienne. Après ça ira!

Elle pencha la tête sur le côté en faisant valser ses cheveux, et sortit accompagnée de Crysbald.
Elle lui montra tout le couloir:

- Tout est noté sur les portes en fait!!! J'y avait pas pensé, je suis un peu distraite parfois!

Elle posa, avant de se dire qu'il n'y avait pas de photographes. Reflexe.

- Choisissez par vous même.

Crysbald regarda autour d'elle, pour passer en revue toutes les portes de l'établissement. Tout cela était en règle, mais il faudrait rapidement passer un coup de balai pour rendre l'endroit plus agréable. Et changer le carrelage. Il ui manquait un élément pour s'occuper de tout cela.

- A quel moment exact se fait la réouverture des bains ?

En attendant la réponse, elle avança en flanant dans le couloir, ouvrant une porte à gauche, poussant un rideau à droite, et enfin fit le tour des installations. C'était plutôt encourageant, mais elle n'était pas sûre de pouvoir gérer tout cela à la fois. Elle retourna vers la (blonde) jeune fille.

- Ah, et il me faudrait la liste des employés et de leurs fonctions. Et ce serait gentil d'être sêchée pour l'ouverture...

La blonde ne savait pas si la dernière ohrase de Crysbald était une blague ou non, et décda de rire, parce que si ce n'était pas une blague elle ne savait pas quoi faire.
Elle rit donc un coup, puis reprit sa respiration:

- Oh vous savez, je m'occupe des vestaires! Je n'ai pas pour habitude de plonger dans la piscine tout habillée quand même!

Elle guida sa patronne vers son poste, à l'entrée des vestiaires, puis répondit ( enfin ) à la question posée:

- Ils sont dejà ouverts. Donc les gens viendront demain. Comme c'est le reveillon, ils resteront moins tard, c'est tout.

Elle chercha du regard autour d'elle, et ajouta après un moment:

- Pour les listes d'employés et tout ça, ce n'est pas trop mon truc... je laisse ça à ... heu...

Charlène chercha un instant dans sa mémoire, mais ne se rapella pas du nom de la fille brune.

- Heu... C'est une fille brune qui travaile ici elle aussi. Mais elle s'occupe de la bonne marche des choses plus que de l'acceuil. C'est ele qui appelle les plombiers, ce genre de trucs.

Elle se remémora soudain un détail, et fut fière de l'annoncer:

- Mais elle va prtir! je m'en souviens! Ell n'était là que pour assister l'ancienne gérante, qui n'était plus très fraîche et oubliait toujours des trucs.

Crysbald nota les informations dans un coin de sa tête, puis regarda Charlène d'un air songeur, sans vraiment la voir. Elle montra qu'elle avait entendu tout ce qu'elle avait dit, puis prit le couloir en sens inverse, pour retourner à son bureau.

- Très bien, merci, mademoiselle. Je serai dans mon bureau si 'lon me cherche. Je sais bien que ce n'est pas votre rôle, mais je vous demanderai seulement d'avertir l'équipe technique qu'il faudrait passer un coup de serpillère dans le couloir principal. N'oubliez pas, s'il vous plait. A quelle heure est ma pause ?

Elle lui tournait toujours le dos, et marchait lentement vers son lieu de travail, l'incitant ainsi à la suivre.

Charlene pouffa entre ses doigts:

- C'est vous la patronne! C'est vous qui décidez de la pause!
Bon, alors je vais voir l'équipe technique comme vous dites!

Et elle s'éloigna en se demandant ce que ça pouvait bien être...
Elle finira par trouver ne vous inquietez pas.

Elle agita sa main dans le vide pour montrer qu'elle avait entendu -et compris, ce qui chez certaines n'était pas évident- puis entra dans son bureau, ferma la porte vigouresement avant de ressortir la tête dans le couloir :

- Et, s'il vous plait, tentez d'être un peu plus présentable pour l'acceuil des clients !

Elle rentra à nouveau la tête dans la pièce, fermant silencieusement le panneau de bois.