Les vestiaires

[...] suite

- Bon et bien suivez moi!

Charlène poussa la porte du bureau, longea un couloir carrelé blanc, et passa dans les vestaires

Crysbald la suivit, contemplant avec émerveillement les merveilles technologiques qu'elle n'aurai jamais aperçu sans ce voyage à Kerya... le carrelage, les néons, tout cela était nouveau pour elle ! Elle avait bien sur des sols carrelés, mais de grandes dalles de pierre ou de terre cuite ! Elle failli tomber une bonne dizaine de fois sur le sol glissant, mais arriva indemne dans les vestiaires où elle esperait faire des miracles. Elle songea tout d'un coup que si elle changeait de look, sa personnalité aurait moins de mal à s'exprimer... Elle demanda donc (timidement, mais vous l'aviez compris) à la blondasse de première :

- Excusez-moi, mais tant que nous y sommes... j'ai conscience de ne pas être très élégante, et vous si... pourriez vous me... m'aider ? Juste pour voir, enfin comme ça quoi !

Elle ne se rendait pas compte qu'en tant que patronne, elle aurait pu lui donner des ordres avec fermeté. Et qu'un look plus p*** ne la décoincerai pas... enfin, les jeunes ! ^^

Tout à fait dans son élément, Charlène fit virvolter ses cheveux en exécutant un pas de danse, qui la mena jusqu'aux casiers.
La première rangée de casiers n'était là que pour les gens de passages.
Mais en passant devant la deuxième rangée, elle fit un commentaire:

- Ceux là ils sont pour les habitués, il y a les noms sur les étiquettes, et tout ce qui les concerne et dans un dossier.

Elle dépassa cette rangée, et arriva à la dernière:

- Là il y a ceux des employés.

Elle sourit et désigna celui qui portait son nom:

- Et ca c'est le mien.

Elle en montra un plus grand que les autres:

- Celui là c'est le votre.

Elle sortit une clé de sa poche, et l'essaya. Elle ne marcha pas. Elle en prit une autre en se frappant la tête.

- je suis bête! Il y a mon nom dessus!

Et elle ouvrit le casier, dévoilant une montagne de tailleurs et de mayo de bain.

Crysbald regarda l'immense casier qui s'ouvrait devant elle. Les gérantes avaient réellement d'immenses privilèges, d'après ce qu'elle voyait ! Elle regarda tous les tailleurs les uns après les autres, et fini par opter par une jupe et une veste de tailleur noir d'une coupe sobre et rigide, très élégants, qu'elle enfila dans une cabine en face des casiers. Elle ressorti, métamorphosée en femme d'affire énergique... enfin, on aurait pu le croire, sans voir son visage intimidé et ses yeux éberlués grand ouverts. Enfin, elle faisait déjà plus femme, plus mature... ce qui en somme ne voulait rien dire, comparé à son êtat naturel. Ses cheveux étaient toujours coiffés d'une manière pltôt pitoyable, et elle faisait toujours aussi maigre et chétive, mais elle ne s'en souciait pas réellement.

- Qu'en pensez vous ? C'est mieux ? Un peu osé, peut-être...

Le terme "osé" était largement éxagéré, car il ne dépssait du tissu que le strict minimum pour respirer. Il était cependant vrai que sa gorge était découverte jusqu'au commencement de sa poitrine, mais cela n'avait rien de probant, et sa question paraissait donc plutôt comique.

"osé"?
Charlène parut perdue un instant, car elle cherchait le sens du mot, mais bientôt le déclic se fit dans son esprit, et elle éclata de rire:

- Mais pas du tout!!! On pourrait même...

Elle s'approcha de sa patronne et tira sur le décolletté pour en réveler un peu plus.

- C'est mieux comme ça!

Elle se posa les mains sur les hanches au milieu des vestiaires:

- Et maintenant? Vous voulez voir quoi?

Crysbald eut un rougissement pudique quand elle se fit découvrir ce qu'elle pensait être "la moitié de ses seins", et qui était en réalité le minimum correct pour pouvoir respirer à sa guise. Elle s'empressa de remonter son col un peu plus haut, sans pour autant réduire à néant les efforts de sa collègue. Elle se mit ensuite à réfléchir à ce qui pourrait être utile de visiter... elle pensa que de toute manière, moins elle parlait, et le plus lentement possible, plus la blonde Charlène aurait une chance de saisir le sens de sa conversation. Elle fini par se prononcer :

- Je voudrais bien voir l'interieur même des bains, je veux dire, mà où précisement les gens se baignent... et le self de l'établissement, s'il y en a un.

Elle tenait à être consencieuse dans son travail, et étudier le besoin des clients et des employées lui paraissaient un bon début. Elle se découvrait un certain talent pour la gestion, chose qu'elle ignorait jusque là.

la jeune femme blonde sembla un instant décontenancée.
Elle voulait voir le restau et les bains en même temps??
Puis le déclic se fit dans ce qu'on pourrait appeller son cerveau, et elle retrouva son sourire éclatant:

- Ah!!! Ouiiiii bien sûr!

Elle secoua ses cheveux, ( secouss secouss) et fit un vague geste de la main, du genre, "enfantin enfantin", sauf que ne connaissant pas le mot enfantin, on le remplace par facile.

- Suivez moi!

La blonde Charlène traversa le vestiaire, et sortit par une porte opposée à celle par laquelle elles étaient entrées.

La porte s'ouvrait sur un long couloir blanc immaculé, dans lequel s'ouvraient de multiples portes.